L’œuvre rendue vivante par le biais du médiateur


Pas-de-Calais / Monday, June 10th, 2019

Des élèves de seconde et de première du lycée Ferdinand Darchicourt à Hénin-Beaumont ont réalisé des reportages sur le renouveau culturel dans le bassin minier. Le territoire doit jongler entre la mémoire de son passé industriel et minier, et la volonté de se présenter comme un territoire tournée vers le futur. Un renouveau auquel le développement culturel participe amplement : le musée du Louvre-Lens, les musiques actuelles avec la salle du Métaphone, etc.

À l’occasion de l’exposition Homère qui se déroule du 27 mars au 22 juillet 2019 au Louvre Lens, nous nous sommes intéressés au métier de médiateur. En quoi consiste-t-il exactement ? Comment se préparent les médiations ? Pour connaître les enjeux de ce métier, quoi de mieux qu’interviewer une médiatrice qui pratique ce métier depuis des années.

 Comment se déroule une médiation ?

« La médiation est un temps de partage. Il faut partir des connaissances du public, lui poser des questions, pour arriver à du contenu. Cela est valable pour la médiation orale. Ensuite, la médiation prend aussi la forme d’écrits : affichages, cartels des œuvres. La médiation demande aussi que l’on s’adapte à l’âge du public. Ainsi, un cartel à destination des enfants a été adopté cette année afin de les intéresser au monde de l’art de manière ludique. Pour le grand public, un plan papier a été réalisé. La scénographie est travaillée en amont, pour mettre en avant les œuvres et faire passer un message. Dans le cas de l’exposition « Homère », elle reprend les formes architecturales de l’antiquité :  des colonnes, un péristyle et un amphithéâtre qui permet aux visiteurs de s’installer et d’écouter les explications données par le médiateur. »

Quel a été votre parcours pour devenir médiatrice ?

 « Il n’y a pas de « bon » ou de « mauvais » parcours pour travailler dans la médiation. Personnellement, j’ai suivi des études d’arts plastiques et j’ai intégré petit à petit  le milieu muséal. Pour exercer ce métier, on commence souvent par de la “vacation”, c’est-à-dire du travail à l’heure. Au Louvre-Lens, les médiateurs travaillent sous contrats de trente-cinq ou trente-neuf heures pour les visites et les ateliers. Il peut aussi y avoir des médiateurs qui ne font pas que ce métier. Actuellement, il existe des Masters spécialisés dans la médiation et la muséographie. »

Quelle exposition du Louvre Lens avez-vous préférée ?

« En tant que médiateurs, nous avons la chance d’être les premiers à profiter de l’exposition. Pour les passionnés d’art, ce métier est idéal, car il est souvent pratiqué par passion.  S’ il y a une exposition que j’ai bien aimé, c’est l’expo Amour dont la scénographie était plus cloisonnée, avec des espaces beaucoup plus fermés, plus intimes. La médiation culturelle est un métier de passionnés qui souhaitent partager cette passion au plus grand nombre. »

Par Thibault, Charles, Vincent élèves de première scientifique au lycée Darchicourt, Hénin-Beaumont.

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